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Le blog-notes de Michel

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Le blog-notes de Michel
20 décembre 2009

Bonjour

Je suis né en 1944, j’ai donc soixante-neuf ans. C’est à ne pas y croire comme cela a été vite. Quand le mercredi est là, la semaine est presque finie, puis c’est de nouveau lundi. On passe tant de temps à se préoccuper de l’urgent qu’on en oublie l’essentiel. J’espère qu’il me restera encore assez de temps pour réaliser quelques projets qui me tiennent à cœur. On cesse déjà de vivre quand on a plus de souvenirs que de rêves.

 

 

Mes centres d’intérêt : les langues, spécialement les langues scandinaves, les voyages, la nature, spécialement l’entomologie, le jardinage biologique. J'ai été écolo avant que le mot n'existe.

 

J'ai été enseignant par vocation: j'ai toujours été passionné par le partage du savoir. Actuellement traducteur. Connaissant à des degrés divers l'allemand, l'anglais, le néerlandais, le suédois, le danois et le norvégien, je ne désespère pas de pouvoir lire le finnois et l'islandais dans quelques années.

 

Il n'est que logique, quand on pratiquece métier, de ressentir de l'affinité pour tout ce qui unit ou rassemble les êtres humains, et de mépriser le racisme. Je suis très attaché à l'idée d'une Belgique unie.

 

J'ai moi-même connu mon mur, véritable monument à la bêtise et à la méchanceté humaine.

 

A suivre

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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19 décembre 2009

Le terme

Objet : un peu d' histoire...

 

Une institutrice présente à sa classe de 6ème primaire, un nouvel élève, Suzuki. Le cours commence.   

L'institutrice - Bon, voyons qui maîtrise l'histoire de la culture euro-américaine.

Qui a dit : « Donnez-moi la liberté ou la mort”?

Pas un murmure dans la salle.

Suzuki lève la main : - Patrick Henry, 1775, à Philadelphie !

L'institutrice : - Très bien, Suzuki! Et qui a dit : “L'état est le peuple, le peuple ne peut pas sombrer » ?

Suzuki lève la main : - Abraham Lincoln, 1863 à Washington !

L'institutrice : - Excellent, Suzuki! Maintenant, qui à dit : Je vous ai compris ?

Suzuki lève la main et dit : - Charles de Gaulle!

L'institutrice regarde les élèves et dit : - Honte a vous ! Suzuki est Japonais et il connaît

l'histoire européenne et américaine mieux que vous !

On entend alors une petite voix au fond de la classe : Allez tous vous faire f..., connards de Japonais !

Qui a dit ça ? S'insurge l'institutrice.

Suzuki lève la main et, sans attendre, dit : - Le Général Mc Arthur, en 1942, au Canal de Panama et Lee lacocca, en 1982, lors de l'assemblée générale de General Motors...

Dans la classe plongée dans le silence, on entend un discret : - Y'm'fait vomir... !!!

L'institutrice hurle : - Qui a dit ça ?

Et Suzuki répond : - Georges Bush Senior au premier Ministre Tanaka pendant un dîner officiel à Tokyo en 1991 après son premier sushi.

Un des élèves se lève alors et lance : - Pomp'moi le xxxx !!!

Et Suzuki, sans sourciller : - Bill Clinton à Monica Lewinsky, 1997 dans la salle ovale de la Maison Blanche , à Washington…Un autre élève lui hurle alors : - Suzuki, espèce de merde !

Et Suzuki : Valentino Rossi, lors du Grand Prix de Moto en Afrique du Sud en 2002 après une panne de moteur...

La salle tombe littéralement dans l'hystérie. L'institutrice perd connaissance, la porte s'ouvre

et le directeur de l'école apparaît :

- - Merde alors! Je n'avais encore jamais vu un pareil bordel !!

Et Suzuki : Novembre 2007 ! Le Roi Albert II de Belgique en lisant le rapport de Yves Leterme.

19 décembre 2009

Le bruit

Le bruit : une pollution méconnue

Si, apprenant qu’un Belge a gagné le concours Reine Élisabeth, je décidais de fêter l’événement en parcourant la nuit les rues de la ville à bord de mon véhicule en klaxonnant, nul doute que j’aurais des ennuis. Et pourtant, les amateurs de football le font impunément quand leur club favori a gagné. Si je disposais des haut-parleurs d’un mètre de haut dans mon jardin et que je les faisais vibrer au son d’un hard rock bien « in » pendant la nuit, je ne crois pas que je pourrais poursuivre longtemps ce passe-temps incongru. Et pourtant, cela se passe couramment à Liège sur une grande échelle avec la bénédiction des autorités.

Il n’est plus contesté que le bruit est nuisible pour l’organisme, et cependant notre culture actuelle semble s’en être fait une drogue, et je vois, dans de petits coins de nature tranquille ou sur la plage, des pique-niqueurs qui ne veulent pas renoncer à leur « sono » et, à la période des fêtes, la traversée de certaines rues du centre devient un véritable passage de baguettes. Finies les douces musiques de la nativité ! Dans beaucoup de restaurants, l’exploitant oblige ses clients à écouter la radio. Parfois, on a de la chance, mais il n’est pas rare que les convives doivent digérer aux sons d’un hard rock. Il y a une certaine naïveté à croire qu’une musique brutale devient douce quand on en diminue l’intensité : elle reste bien présente à l’arrière-plan.

De plus en plus fréquemment, on voit, ou plutôt on entend, des automobilistes sillonner la ville toutes fenêtres ouvertes et capote abaissée, obligeant leur environnement à partager leur satisfaction d’avoir transformé leur véhicule en disco. Je me demande si la SABAM, qui est si prompte à pénaliser les commerçants dont la radio disposée dans la kitchenette s’entend de façon à peine perceptible dans les locaux accessibles à la clientèle, intervient contre cette nuisance. Le côté pathologique et exhibitionniste de ce comportement est manifeste, car il n’est pas rare d’observer le phénomène en plein hiver. Quand on considère que le bruit est pénible à une centaine de mètres, on peut se représenter quel enfer de décibels règne à l’intérieur. Ce sont surtout les fréquences basses, les plus nocives, celles qui se propagent le plus loin, qui sont favorisées.

Je mentionne pour mémoire les carillons assourdissants de certaines églises, qui pourraient être pittoresques s’ils étaient plus discrets, surtout à une époque où tout le monde possède une montre ou une horloge. L’activité normale de l’être humain engendre inévitablement du bruit, qui d’ailleurs fait partie de l’atmosphère normale d’une ville, mais nul doute qu’il pourrait être réduit, notamment pas un respect scrupuleux des limitations de vitesse et des dispositions concernant les deux-roues.

C’est surtout la nuit que cette pollution est le plus problématique. L’homme est un animal diurne, et les citoyens normaux, qui vivent et travaillent le jour, doivent avoir la garantie du respect de leur sommeil.

Habitant au centre de Liège, je subis avec ma famille tous les inconvénients des abus évoqués plus haut. Lorsque, par exemple, on a installé un simulacre de cathédrale sur la Place Saint-Lambert, nous avons passé des nuits indescriptibles à essayer de nous occuper pendant que les décibels déferlaient à travers toutes les fenêtres, à espérer lors des pauses que nos épreuves prenaient fin, puis des journées sans fin à lutter contre le sommeil et à craindre que cette agression se répète la nuit suivante.

Le bruit est, après la violence, le facteur qui m’inciterait à quitter cette ville. Je crois faire partie de cette majorité silencieuse qui dort la nuit et travaille (pas mal) le jour et considère qu’un des rôles des autorités est de préserver le droit des citoyens à un sommeil normal et à une activité diurne productive. Si certains apprécient des manifestations telles que la « City parade », ils peuvent l’organiser dans un endroit éloigné des habitations ou dans un local clos.

Je lis dans un règlement général luxembourgeois de police : « L'intensité des appareils de radio et de télévision ainsi que de tous les autres appareils servant à la reproduction de sons employés à l'intérieur des immeubles doit être réglée de façon à ne pas gêner le voisinage.

S sont utilisés à l'intérieur des immeubles quand les fenêtres ou les portes sont ouvertes, ni sur les balcons ou à l'air libre, si des tiers peuvent être incommodés. »

Cela peut paraître extrême, mais c’est la codification du respect naturel du bien-être d’autrui. Décidément, il y a d’autres choses que le système fiscal qui font que la vie est meilleure au Luxembourg qu’ailleurs !

19 décembre 2009

Le "sport"

Personne ne contestera que l’exercice physique est bénéfique pour la santé. Pour autant, bien sûr, qu’il soit pratiqué avec sagesse : la Faculté pointe du doigt les risques d’excès en ce domaine. Mais l’homme ne pratique pas seulement le sport par hygiène : c’est également un moyen d’affirmer sa supériorité. Cela commence par le gosse qui défie un ami : « J’arriverai au but avant toi ». Mais cela va bien plus loin qu’une course entre enfants et alors ce n’est plus « un jeu et toute cette sorte de choses », comme le faisait dire le regretté Gosciny à l’un de ses personnages dans « Astérix chez les Bretons », car c’est ici qu’interviennent les spectateurs.

Ceux-ci éprouvent de la joie ou de la déception selon que telle ou telle équipe remporte la victoire. Cet enthousiasme est parfois tellement intense qu’ils éprouvent le besoin de parcourir la ville en chantant et en klaxonnant. Je me suis souvent interrogé sur les motivations qui poussent des gens à troubler le sommeil de ceux qui doivent aller travailler le lendemain, tout cela parce que des sportifs payés par un club situé dans un pays qu’eux-mêmes ou leurs parents ont quitté depuis des années ont gagné une partie. Je suppose que, pour les psychologues, ce sujet est d’une banalité déconcertante. Je relèverai deux aspects : le côté irrationnel et l’intensité.

Un matin, après une défaite de l’équipe de France dans un match international, je reçois un courriel publié dans le forum d’une association de Français et de francophones émigrés, en majuscules : « ON A PERDU ». J’ai bondi sur mon clavier et j’ai répondu : « Non, il y a là onze joueurs payés par un club français qui ont perdu, aucun autre Français n’a joué, aucun autre Français n’a perdu ».

Néanmoins, je vois que ces joueurs sont mieux payés que des enseignants qui consacrent leur existence à aider des jeunes à réussir leur carrière, ou que des chirurgiens qui sauvent des vies.

En tout cas, les politiciens et les dictateurs l’ont bien compris : le sport est un instrument de manipulation extraordinaire. Des ministres reçoivent les sportifs comme des héros, eux-mêmes se sentent obligés de se montrer sur les stades.

Hitler l’avait bien compris : les compétitions sportives peuvent constituer pour un régime une magnifique vitrine, et les jeux de Berlin ont permis aux Nazis de démontrer la grandeur de l’Allemagne qui accumula les médailles.

Dans la suite, les anciens pays de l’Est ont investi massivement dans le sport de spectacle, des athlètes transformés en machines à récolter les médailles étaient comblés d’honneurs, avec pour mission de démontrer à leurs compatriotes : « Voyez, nous sommes une grande nation, nous sommes les plus forts, nous sommes les meilleurs ». Que l’on ne vienne pas me dire que ces sportifs étaient des amateurs : j’ai moi-même pratiqué la compétition, et je me suis vite rendu compte que, pour atteindre des résultats de niveau international, il faut plus que quelques heures d’entraînement pas jour.

L’histoire se répète-t-elle ? Les jeux olympiques sont en tout cas pour la Chine l’occasion de démontrer de son efficacité et de sa grandeur. Sans changer, moyennant quelques aménagements provisoires et cosmétiques. Certains ont prétendu que cela la forcerait à adopter une politique plus écologique, à s’aligner sur les autres États à structure plus ou moins démocratique et à s’ouvrir aux valeurs de l’humanisme moderne. L’avenir nous dira s’ils se sont trompés.

19 décembre 2009

La carpette anglaise

Le petit article,  «La carpette anglaise» publié dans le numéro du 2 décembre « Union et action », a touché chez moi une corde sensible. Non seulement parce que la qualité de la langue est, par déformation professionnelle, un de mes chevaux de bataille, mais aussi parce que son ton modéré et nuancé le disculpe de tout soupçon d'utopisme ou de purisme.

Les anglicismes pullulent dans notre environnement langagier. Un concessionnaire automobile m'expliquait qu'on n'avait qu'à tanker son véhicule pour le starter ; j'entends parler de «management»  de la qualité, de   «forwarder» un message, d' «émeille », d' « icommerce », de « zoning », etc., autant de notions pour lesquelles il n'y aurait aucune honte à utiliser le terme français. La tendance est omniprésente, et même insidieuse : le passage à la nouvelle monnaie, qui représente à mon avis l’un des signes les plus tangibles de l’identité européenne, est pour beaucoup l’occasion d’américaniser le centime en l’appelant « cent ». Dans la foulée, je note une nouvelle mode qui consiste à remplacer la virgule des décimales par un point.

Je pose comme postulat que nos langues disposent des moyens d’exprimer non seulement toutes les notions de notre vie courante, mais aussi tous les concepts des sciences et techniques modernes. Les Islandais l’ont bien montré, eux qui n’utilisent que des mots issus de leur langue.

Il ne s'agit pas de perdre de vue que les langues sont des organismes vivants, qu'à ce niveau comme pour d'autres l'interpénétration est un phénomène aussi vieux que l’humanité, et il serait aussi utopique de vouloir l'empêcher que de prêcher une quelconque pureté de la race. Le français n'a-t-il  d'ailleurs pas laissé ses traces dans la plupart des langues européennes ? Néanmoins, ces emprunts ne sont pas sans danger sur le plan de la communication car

- ils créent un clivage entre ceux qui comprennent la langue étrangère et les autres,

- ils introduisent des corps étrangers dans la langue, qui, ne s'inscrivant pas dans son système, sont plus difficiles à appréhender ou à utiliser. Essayez de prononcer le mot «award » à l'anglaise pour voir combien d'interlocuteurs vous comprendront,

- ils permettent à ceux qui ne savent pas exprimer leur pensée de se réfugier dans un flou qui n’a rien d’artistique. Quand je lis sur certaines cartes de visite la fonction de l'intéressé, j'ai bien des difficultés à me rendre compte de ce qu'il fait vraiment, et, dans les foires, pas mal d'exposants qui ont affiché l'objet de leur entreprise en «continental English » sont pénalisés par leur snobisme : les clients potentiels passent devant leur emplacement sans savoir en quoi ces firmes  pourraient répondre à leurs besoins.

Il ne s'agit donc pas du combat d'arrière-garde de puristes utopistes: il n'y a pas de commerce sans communication. Il n'y a pas de honte à être compris. Comprendre et être compris n’est-ce pas le but de la langue ?

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